Page 75 - Les Besoins en Ophtalmologistes

Basic HTML Version

LES BESOINS EN OPHTALMOLOGISTES D'ICI 2030
75
1.2.
La difficile évaluation de l’activité ophtalmologique salariée   
Comme nous l’avons déjà dit, force est de constater que si l’activité des praticiens libéraux est de
mieux en mieux connue quantitativement et qualitativement grâce à la CCAM, il n’en est pas de même
de l’évaluation du contenu de l’activité hospitalière.
Le PMSI s’avère nettement insuffisant
, il est
pourtant le seul élément réellement disponible. On ne connaît ni l’activité des attachés, ni le nombre
de consultations externes et internes, ni le nombre d’examens effectués sur les patients hospitalisés
en dehors des actes CCAM classants, ni le temps consacré à des tâches de formation ou
d’enseignement. Dans quelle mesure le plus ou moins abondant personnel paramédical des hôpitaux
permet-il aux médecins d’améliorer leur productivité, quelle est l’importance des freins administratifs
(questions aussi essentielles en libéral) ? La CCAM technique et la T2A permettent cependant d’y voir
plus un peu plus clair.
D’après l’annuaire du SNOF
35
, il y a à Paris, 15 services d’ophtalmologie dépendant de l’Assistance
Publique, 11 indépendants de l’AP (essentiellement les XV-XX et la Fondation Rothschild). 27 services
se situent en Ile-de-France en dehors de Paris. En province, il y a 34 services ophtalmologiques en CHU
et 195 services situés dans des hôpitaux généraux. Soit au total 248 services d’ophtalmologie en
hospitalier public ou assimilé. Les effectifs ont été abordés p. 15 à 17.
Vu la réduction des Internes, la disparition des CES et la rétrocession de l’activité de base à la
médecine de ville,
l’ensemble de l’activité n’a que peu augmenté jusqu’en 2003
. Cela est confirmé
indirectement par le PMSI qui ne retrouve qu’une progression de 6 % des diagnostics principaux en
ophtalmologie entre 1997 à 2003 (161 700 à 171 800), alors que dans le même temps, ils passaient de
289 100 à 475 900 (+65 %) dans le secteur privé sous OQN (cliniques). Dans le tableau 27 sont listés les
causes de séjours en établissements publics ou assimilés (PSPH) en 2003. Le PMSI nous apprend aussi
que 80,5 % de ces séjours sont chirurgicaux (contre 99,1 % en établissements privés). Les séjours pour
l’appareil oculaire sont d’ailleurs les plus chirurgicaux de tous les appareils.
PMSI 2003 , base publique
nb de
séjours
%
Affections de la paupière, de l'appareil lacrymal et de l'orbite
13175
7.67%
Affections de la conjonctive
3501
2.04%
Affections de la sclérotique, de la cornée, de l'iris et du corps ciliaire
9787
5.70%
Affections du cristallin
96490
56.17%
Affections de la choroïde et de la rétine
23940
13.94%
Glaucome
7439
4.33%
Affections du corps vitré et du globe oculaire
4019
2.34%
Affections du nerf et des voies optiques
3415
1.99%
Affections des muscles oculaires, des mouvements binoculaires, de l'accomodation et de la réfraction
6508
3.79%
Troubles de la vision et cécité
2638
1.54%
Autres affections de l'oeil et de ses annexes
878
0.51%
TOTAL  
171790
100.0%
Tableau 27
: PMSI 2003
35
Annuaire de l’Ophtalmologie Française, novembre 2010. OPH-communication. Strasbourg