Page 9 - Les Besoins en Ophtalmologistes

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LES BESOINS EN OPHTALMOLOGISTES D'ICI 2030
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2.
Augmenter fortement la démographie des orthoptistes par une adaptation 
qualitative et quantitative de leur formation, pour arriver à un nombre de 5500‐
6000 en 2020 
Il importe à bref délai de renforcer le contingent d’étudiants en orthoptie et d’améliorer leur
formation. D’où la nécessité de
créer deux «écoles» d’orthoptie supplémentaires
aux 13 existantes et
de
recruter sur l’ensemble des CHU
en prévoyant des terrains de stages diversifiés comme pour les
Internes (CHU, hôpitaux généraux, cabinets libéraux d’ophtalmologie et d’orthoptie sous la
responsabilité de Maîtres de stages).
Les moyens enseignants doivent être mutualisés et accrus 
en
faisant notamment appel à la contribution de médecins libéraux et des formateurs d’autres
professions paramédicales, et en recourant au télé-enseignement. La
création d’un Mastère
permettra
aussi de former des enseignants, des chercheurs et des cadres en orthoptie.
L’allocation de moyens 
financiers suffisants
est naturellement nécessaire pour ces filières universitaires en orthoptie, qui
sont actuellement le parent pauvre des formations paramédicales ; des partenariats entre la Région,
l’Université, l’URCAM et le secteur privé peuvent être instaurés.
L’exercice de l’orthoptie continuera d’être libéral et salarié, mais probablement avec un renforcement
important de la composante salariée qui seule permettra d’effectuer une certaine partie de l’activité
orthoptique en articulation avec l’activité médicale (réfraction, tonométrie, certains examens
complémentaires,...). Cette collaboration médicale-paramédicale permettra de libérer du temps
médecin et d’évoluer vers des centres médicaux intégrés.
L’orthoptiste est destiné à devenir plus 
encore le professionnel de soins complémentaire de l’ophtalmologiste.  
A l’augmentation de productivité que permettra l’intégration d’orthoptistes aux équipes médicales 
(de 20 à 40% par médecin suivant les cas)
, s’ajoutera un effet bénéfique sur l’activité des hôpitaux :
nombre de stagiaires pourront seconder les médecins hospitaliers et les Internes, lesquels prendront
l’habitude de travailler avec des orthoptistes et, une fois formés, privilégieront ce mode de
fonctionnement. La formation des orthoptistes devrait être intensifiée plus encore dans les zones
déficitaires pour arriver à une situation où tout ophtalmologiste pourra embaucher un orthoptiste
pour l’aider dans ses missions.
Les 3000 orthoptistes supplémentaires permettraient d’augmenter l’activité de soins 
ophtalmologiques de 15 à 20 % 
(soit 30 % par ophtalmologiste travaillant avec l’aide d’un orthoptiste).
(Cet axe vers les orthoptistes est en bonne voie d’accomplissement. Le nombre d’écoles formatrices est passé de 12 à 15,
avec une augmentation de 135% des effectifs en quelques années. De nouvelles dispositions législatives (en 2006) et un
nouveau décret (en 2007) ont augmenté le champ d’action des orthoptistes et ont précisé sa place de collaborateur
privilégié de l’ophtalmologiste. Les ¾ des effectifs nouvellement diplômés se dirigent vers un travail en collaboration
directe avec les ophtalmologistes. De plus en plus de cabinets et de services hospitaliers embauchent des orthoptistes.
Les problèmes persistants restent le manque de moyens financiers des écoles d’orthoptie et l’équilibre financier difficile
pour un cabinet d’ophtalmologie en secteur 1 en cas d’embauche d’un orthoptiste. Il faut aussi améliorer la répartition
des effectifs en formation sur le territoire et la qualité de
l’enseignement.)