Page 8 - Les Besoins en Ophtalmologistes

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ACADEMIE FRANCAISE D’OPHTALMOLOGIE (A.F.O.)
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1.
Ajuster le nombre d’Internes en ophtalmologie pour atteindre une proportion de 
3.5 % d’ophtalmologistes parmi les nouveaux médecins 
Cette mesure aura plusieurs effets positifs, dont certains seront presque immédiatement suivis
d’effets :
-
Augmentation rapide des capacités des Services d’ophtalmologie hospitaliers
pour faire face à
leurs missions. Amélioration de la prise en charge des urgences et allègement de la charge
pesant sur les ophtalmologistes libéraux.
-
Possibilités accrues de trouver des remplaçants en cabinets libéraux
, en sorte d’assurer la
permanence des soins et d’optimiser le temps médical au contact des patients.
-
Stabilisation de la démographie
, condition indispensable pour conserver une offre de proximité,
tant médicale que chirurgicale, et pour permettre la restructuration de la profession dans de
bonnes conditions.
Elle doit s’accompagner de
mesures adjuvantes
comme
l’ouverture contrôlée à des médecins 
étrangers (20 à 40 par année
), accompagnée éventuellement de contrats-formation à durée
déterminée dans certains cas ;
l’élargissement des terrains de stages pour les Internes 
(hôpitaux
généraux, cliniques, possibilité de faire un semestre en cabinet sous le statut de collaborateur libéral);
le
renforcement de l’enseignement et de la formation universitaire
avec création de deux DESC de
type 1 en ophtalmologie (l’un dirigé prioritairement vers l’aspect médico-technique, et l’autre vers les
techniques chirurgicales) ; des
échanges accrus d’Internes entre CHU
, notamment avec d’autres pays ;
la
mutualisation des moyens enseignants par interrégion
en mêlant plus formation initiale et
formation médicale continue ; la mise en place du
collaborateur libéral
; le déploiement de
cabinets 
secondaires
en cas de besoin pour la population; l’incitation à
l’installation dans les zones déficitaires
avec l’aide des collectivités locales (primes à l’installation, déduction de certaines charges fiscales,
allègement de la taxe professionnelle, maintien des plateaux techniques lourds).
L’augmentation du nombre des postes d’Internes conduirait à assumer une activité globale 
supplémentaire en ophtalmologie de l’ordre de 10%.  
(Il s’agit sans doute de l’axe ayant le moins évolué depuis 2006, nous formons aujourd’hui une centaine
d’ophtalmologistes par an, avec même une baisse vers 50 entre 2003 et 2007. Cependant, il y a un
début de révolution en la matière avec la forte augmentation des effectifs aux ECN et la loi HPST. Une
région très en pénurie, le Nord-Pas de Calais, a profondément modifié ses flux de formation depuis
2006 et est capable d’éviter la chute démographique en ophtalmologie. D’autres régions, au travers
des missions régionales de l’ONDPS, ont manifesté la volonté de suivre cet exemple).