LES BESOINS EN OPHTALMOLOGISTES D'ICI 2030
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Densité des ophtalmologistes pour 100 000 habitants
Répartition par région au 1
er
janvier 2009 (DREES)
Densité
Densité
Champagne‐Ardenne
5,5
Limousin
7,2
Nord Pas de Calais
6,2
Bretagne
7,7
Picardie
5,9
Alsace
8,4
Franche‐Comté
5,7
Auvergne
8,7
Bourgogne
6,7
Rhône Alpes
8,6
Centre
6,3
Corse
7,6
Basse‐Normandie
7,2
Midi Pyrénées
8,4
Poitou‐Charentes
6,7
Aquitaine
9,4
Haute‐Normandie
6,9
Languedoc‐Roussillon
9,9
Pays de Loire
7,4
PACA
12,0
Lorraine
7,1
Ile de France
13,1
Tableau 4 :
Densité des ophtalmologistes
Ces disparités régionales expliquent en grande partie les problèmes de délais d’attente dans certaines
régions. Ainsi, il semble qu’
avec le mode de fonctionnement actuel des ophtalmologistes, il n’y a pas
d’attente notable lorsque la densité est supérieure ou égale à 10
(3 régions en y incluant le
Languedoc-Roussillon), qu’elle est acceptable pour une densité de 8 à 10 (5 régions) et
trop
importante en‐dessous de 8
(14 régions). Sans nier les différences entre régions,
il est difficile de
prétendre que les ophtalmologistes sont très mal répartis entre elles, car seulement deux régions
sont vraiment excédentaires et cela ne concerne que 6‐7% des ophtalmologistes
. Pour la DREES
(Etudes et Résultats N°83), les ophtalmologistes ne sont pas plus mal répartis que les autres
spécialistes et d’après la CNAM, il n’y a pas d’augmentation des disparités de densité depuis 11 ans
pour les spécialistes (Point stat N°34, Ameli.fr). Nous avions montré dans le rapport de 2006 que les
écarts de densités entre régions étaient moins importants que dans la plupart des autres spécialités.
Plusieurs études récentes (Rapport de l’ONDPS 2008-2009 Tome 3, Mission Legmann 2010) ont
clairement indiqué que ce serait une erreur de se focaliser sur les différences actuelles entre régions,
car les flux de départs dans les régions actuellement sur-dotées vont être très importants dans les 15
ans et que ces régions risquent d’être sous la moyenne nationale s’il n’y a pas de correctifs. Il faut donc
se fixer des objectifs pour l’avenir en tenant compte des évolutions de la population par région et de
l’inertie de la formation.
En vérité, les limites territoriales administratives sont plutôt mal adaptées pour étudier la répartition des
médecins spécialistes, les patients n’arrêtant pas leurs déplacements aux limites d’un canton, d’un
arrondissement ou d’un département. Les spécialistes s’installent préférentiellement sur des pôles
urbains leur offrant la possibilité d’exercer l’ensemble de leur spécialité et de s’articuler avec d’autres
spécialités. Les patients se dirigent aussi préférentiellement vers ces pôles urbains qu’ils fréquentent