Page 11 - Les Besoins en Ophtalmologistes

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LES BESOINS EN OPHTALMOLOGISTES D'ICI 2030
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(Cette proposition était très innovante en 2006. Elle est sans doute la moins développée formellement
aujourd’hui. Il n’y a pas encore de formation officielle de TASO, même si dans les faits, ce personnel existe.
Quelques formations apparaissent pour les secrétaires. Cependant, l’idée des TASO a fait son chemin et doit se
concrétiser dans les années à venir, car les besoins sont là. Le cadre le plus approprié semble être aujourd’hui le
Certificat de Qualification Professionnel (CQP) permettant une formation en alternance réalisable dans les
cabinets médicaux. L’ouverture de ces formations pourrait se faire en direction de trois professions déjà
existantes : les secrétaires médicales ayant une certaine ancienneté en ophtalmologie, les aides-soignantes et les
infirmières. S’appuyer sur des professions existantes permet de proposer des formations courtes, d’avoir du
personnel rapidement opérationnel et de bénéficier de leurs compétences initiales. Pour ces professions, cela
constitue une ouverture et une diversification professionnelle intéressante. Ces formations courtes, adaptées à
un poste de travail ou à des prises en charge particulières complémentaires de la formation initiale, paraissent
particulièrement adaptées aux nouvelles formes de coopérations prévues dans l’article 51 de la loi HPST.
La mission Legmann sur l’avenir de la médecine libérale qui a rendu ses conclusions en avril 2010 a mis en avant
ce type de formation :
«
Pour permettre aux médecins de se recentrer sur leur métier de base, alors qu’ils doivent assumer de nombreuses
tâches non médicales, il y a place pour de nouvelles professions dont les missions sont plus larges que celles de
secrétaires. La gestion d’un cabinet médical s’apparente à celle d’une petite entreprise. Il faut pouvoir dégager du
temps proprement médical au bénéfice du patient. Il y a de nombreuses tâches qui peuvent être déléguées à un
«assistant de santé» telles que des tâches administratives (coordonnées des patients, gestion du matériel,
encaissement,...) et des tâches médico-sociales ou para médicales (questionnaires, éducation du patient, biométrie,
lien avec le secteur social, médico- social et sanitaire... »
).
4.
Amélioration de la coordination avec le secteur de l’optique par une incitation aux 
échanges d’informations entre ophtalmologistes et opticiens (réfraction oculaire, 
acuité visuelle, caractéristiques des équipements optiques)  
Le renouvellement des lunettes délivrées par l’opticien directement sollicité serait pris en charge 
dans les conditions habituelles par l’assurance maladie et les assurances complémentaires
durant 
toute la durée de validité explicitement précisée sur la dernière ordonnance médicale
de verres
correcteurs, cette durée de validité étant fixée en fonction du délai avant le terme duquel, sauf trouble
intercurrent, un contrôle ophtalmologique systématique n’apparaît pas comme médicalement justifié.
Plusieurs préalables
doivent être satisfaits en sorte que le nouveau processus préserve la qualité et la
sécurité assurées par le système actuel : réalisation du nouvel équipement par un opticien diplômé
(adhérent à la Convention CNAM et membre d’un réseau ophtalmologistes-opticiens pour le partage
des données visuelles), suivie de l’information de l’ophtalmologiste initialement prescripteur, et sous
réserve qu’il n’y ait pas eu de variation de l’acuité visuelle avec la correction indiquée par l’ordonnance
(ou transmise par un dossier partagé).
La mise en œuvre de ce «circuit simplifié» est destinée à éviter les consultations trop rapprochées,
redondantes, ou non médicalement justifiées par des impératifs de prévention et de dépistage. Mais
sa rentabilité ne doit pas être surestimée : 30 % seulement des patients consultant en ophtalmologie
le font pour un motif réfractif (lié à une correction optique et aboutissant éventuellement à la
prescription de lunettes ou de lentilles de contact). 1/4 d’entre eux sont des enfants de moins de