Page 72 - Les Besoins en Ophtalmologistes

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ACADEMIE FRANCAISE D’OPHTALMOLOGIE (A.F.O.)
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Classe 5 
: 653 ophtalmologues
(21% de la spécialité)
   => forte activité en chirurgie de la cataracte et consultations
cataracte : 22% des HSD,
toutes classes confondues : 14%
consultations : 53% des HSD,
toutes classes confondues : 52%
Classe 6 :   244 ophtalmologues 
(8% de la spécialité)
   => réalisent en majorité des actes de chirurgie et principalement pour cataracte 
cataracte : 46% des HSD,
toutes classes confondues : 14%
chirurgie autre : 10% des HSD,
toutes classes confondues : 4%
Cependant,
cette étude a des lacunes. Elle ne peut pas prendre en compte les exercices mixtes
(libéral-
salariat) dans lesquels se trouvent un nombre non négligeable de chirurgiens opérant à l’hôpital et consultant
en libéral, sous-estimant ainsi la proportion des ophtalmologistes chirurgicaux et surestimant donc le poids
des non chirurgicaux.
Importance relative des prescriptions optiques dans l’activité ophtalmologique
Parfois, certains lobbies attaquent les ophtalmologistes en suggérant qu’ils passent la majeure partie de leur
temps à prescrire des lunettes, ce qui est indigne de leur niveau de formation et d’un coût prohibitif. De plus,
la soustraction de cette activité de leur sphère de travail supprimerait instantanément les listes d’attente et
révèlerait même une pléthore en ophtalmologistes. Il n’est pas inutile de présenter ici l’importance réelle des
prescriptions optiques et les conditions générales dans lesquelles elles s’effectuent. Le graphique 18 montre
la répartition des prescriptions optiques (lunettes, lentilles de contact) en 2004, il avait été présenté dans le
rapport de 2006. Les chiffres ont ensuite été confirmés par les données de l’Assurance-Maladie.
Seulement un tiers des actes effectués par les ophtalmologistes comprenait une prescription optique en
2004. 48% de ces prescriptions optiques ne découlaient pas d’un examen demandé pour ce motif. Donc,
la 
moitié des prescriptions se faisait sans facturation spécifique, sans coût pour l’Assurance Maladie. 
Les examens ayant un motif réfractif ne représentaient que 17 % de l’activité
ophtalmologique
globale
(moins en temps occupé, car examens peu chronophages). Ces examens permettent aussi une prévention
primaire efficace, en effet
près de 30 % des demandes d’examens réfractifs n’aboutissent pas à une 
prescription optique et concluent à autre cause ; par ailleurs, dans 36 % de ces demandes, un deuxième 
motif de prise en charge apparaît 
(d’après l’étude du SNOF sur le parcours de soins présentée dans le
rapport de 2006).
Une délégation vers les opticiens ne peut permettre de résorber les listes d’attente
,
comme nous l’avions indiqué en 2006, car les potentialités ne dépassent pas 1 à 2 millions d’actes in fine (cf.
graphique 18 pour les 16 ans et plus), sans compter les patients ré-adressés secondairement par l’opticien.
La part de l’activité réfractive pour l’ophtalmologiste diminue. Ainsi, d’après le DACT (ex. Pôle Nomenclature
de la CNAMTS),
en 2008, 29 % seulement de l’activité des ophtalmologues libéraux a abouti à la 
prescription d’optique médicale (lunettes, lentilles de contact remboursées
) dans le Régime Général. On en
sera sans doute à 25 % vers 2020. Cela n’est pas dû à une diminution des prescriptions optiques, mais à une
dilution progressive dans une activité globale en constante augmentation.