Page 39 - Les Besoins en Ophtalmologistes

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LES BESOINS EN OPHTALMOLOGISTES D'ICI 2030
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Graphique 8 :
Nombre d’élèves pris en 1
ère
année dans les écoles d’orthoptie
Le graphique 8 indique qu’en six ans, le nombre d’élèves orthoptistes pris en première année a plus que 
doublé. Le nombre d’écoles est passé de 12 à 15
. Le SNOF a joué un rôle majeur dans cette évolution. On
se rapproche de l’objectif qui est d’environ 300 à 350 orthoptistes diplômés par année. On remarque
cependant que, si dans certaines régions (Ile-de-France, Midi-Pyrénées, Auvergne), les effectifs sont déjà
suffisants, dans d’autres, ils restent faibles. Ces écoles n’ont pas intégré les évolutions législatives et
réglementaires de la profession et leurs conséquences sur les besoins. C’est d’autant plus regrettable qu’il
s’agit souvent de régions en pénurie chronique d’orthoptistes et d’ophtalmologistes. Il y a donc nécessité
d’une meilleure régulation nationale pour les flux et le contenu de la formation.
1.6.
Une évolution qui va dans le bon sens, mais encore insuffisante 
Il est désormais démontré que les décrets des orthoptistes de 2001 et 2007 ont déjà eu un impact 
considérable sur l’activité et l’orientation professionnelles des orthoptistes
. Ceux-ci sont devenus les
partenaires paramédicaux privilégiés des ophtalmologistes, avec des activités de plus en plus diversifiées.
L’image de l’orthoptiste « kiné des yeux », purement rééducateur, a vécu. Le décret de 2007 n’a pas encore
donné toute sa mesure du fait des habitudes et d’une formation encore insuffisante.
De plus, il se pose le 
problème du type de coopération entre ophtalmologistes et orthoptistes. Celle‐ci prend clairement le sens 
du salariat comme nous l’avons vu
. Le SNOF, bien qu’il appuie cette évolution pour des raisons pratiques et
juridiques, n’est pas opposé à la création d’associations en libéral en unité de lieu entre orthoptistes et
ophtalmologistes, puisqu’il y a une demande en ce sens dans les deux professions. C’est une nouvelle forme
juridique à créer, elle n’a pas eu beaucoup d’écho auprès des syndicats d’orthoptistes jusqu’à présent. Les
orthoptistes libéraux devraient cependant réfléchir à leur avenir.
L’exercice isolé des professionnels de santé 
deviendra de plus en plus problématique. 
Le temps où chaque ophtalmologiste pourra compter sur un orthoptiste pour l’aider n’est pas pour tout de
suite. Il faut amplifier la formation aussi bien qualitativement que quantitativement et le plus vite sera le
mieux ; toutes les écoles d’orthoptie n’ont pas tiré les conséquences du décret de 2007.