LES BESOINS EN OPHTALMOLOGISTES D'ICI 2030
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Tableau 55 :
DES à valider par année et par région dans l’hypothèse où 3,5% des internes deviennent ophtalmologistes
Nous voyons que l’augmentation des DES est brutale à partir de 2015, vu que le numerus de référence
(2005) était déjà de 6200. Bien sûr, les chiffres après la virgule ne sont pas à prendre au pied de la
lettre, mais indiquent une tendance. L’idéal serait de se baser plutôt sur les postes offerts à l’ECN par
région que sur le numerus clausus, mais nous ne connaissons pas ces chiffres après 2010 et avant cela
n’a pas d’incidence sur les postes formés jusqu’en 2015.
A partir de 2021, il y a un plateau à 263
nouveaux DES par an. Ce chiffre de 263 peu paraître important, mais il faut se rendre compte que
l’absence d’anticipation des besoins démographique coûte cher. Ainsi, en 2030, on n’arriverait qu’à
4661 ophtalmologistes formés contre 5024 attendus pour atteindre les densités cibles.
Cependant, le
manque de 363 ophtalmologistes serait comblé dès 2032.
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Comment évoluerait la démographie des ophtalmologistes entre 2015 et 2030 par régions
suivant l’hypothèse où 3,5 % des internes deviendraient ophtalmologistes ?
Le résultat est donné dans le tableau 56. Il tient compte des résultats précédents et de la clé de répartition.
Dès 2015, certaines régions (Bourgogne, Franche-Comté) verraient leur démographie chuter de plus de
10 %, mais ensuite leur situation se stabiliserait pour s’améliorer nettement en fin de période. En 2020,
la situation serait assez contrastée suivant les régions allant de -14 % en Auvergne à +5 % en Picardie et
Languedoc-Roussillon. En 2025, la chute atteindrait 20 % en Ile-de-France malgré un important effort de
formation (55 DES par an), alors qu’il y aurait une remontée importante de la démographie en Franche-
Comté à +7,5 %. Toutes les régions verraient leur situation nettement s’améliorer entre 2025 et 2030 vu
la diminution des départs en retraite et l’arrivée d’un nombre important de DES. On voit que, malgré un
effort important de formation, la situation sera fortement tendue dans beaucoup de régions entre 2015
et 2025. Elle le sera d’autant plus que cet objectif de «3,5 % des internes » ne serait pas tenu.